Des biologistes de l'université de Chicago ont comparé la densité des coquilles des plus grandes moules contemporaines récoltées près de la côte Pacifique des USA à celle des spécimens recueillis dans les années 1960-1970, ainsi qu'à celles découvertes dans les fosses à déchets des anciens Indiens d'Amérique (qui vivaient il y a 1000-2400 ans). Telle est la conclusion des chercheurs américains qui ont publié un article dans le magazine Proceedings of the Royal Society.
Il s'est avéré qu'il y a mille ans, les coquilles étaient en moyenne 27% plus épaisses qu'aujourd'hui. De plus, la "coque" solide des moules est restée la norme jusqu'aux années 1970. Ensuite l'amincissement de la coquille est devenu de plus en plus rapide.
La même conclusion a été faite en 2014 par des chercheurs britanniques à l'issue d'une expérience. Ils ont cultivé des moules dans quatre citernes avec un niveau d'acidité en augmentation (conformément aux différents scénarios de changements climatiques globaux). Ils ont découvert que la hausse de l'acidité dans l'eau entraînait une baisse de la teneur en ions de bicarbonate. La couche extérieure des coquilles devenaient plus rigide et fragile, et la couche intérieure d'aragonite — plus molle.