Ces hackers méchants avaient accès aux servers des démocrates depuis un an, mais tous ont été détectés le week-end dernier dans le cadre d'une campagne majeure de ratissage. Bravo, quelle vitesse! Entre-temps, les personnes "touchées" disent que ni données personnelles, ni financières, ni les renseignements sur les donateurs n'ont été volés. Mais à quoi bon donc pirater le server?
Les hackers "gouvernementaux" ont prétendument eu accès à la correspondance et à la base de données du comité national du parti démocrate, ainsi qu'aux servers des candidats à la présidentielle Hillary Clinton et Donald Trump, a affirmé le Washington Post sans préciser les volumes des données piratées. Il s'agit d'espionnage et plus concrètement de s'approprier le dossier sur l'adversaire du parti démocrate, M. Trump. Tout ça pour mieux comprendre les points forts et les faiblesses de l'éventuel président américain, explique-t-on.
"Quand nous avons entendu parler de l'intrusion, nous avons vu dans cela un incident très sérieux et n'avons pas tardé à nous adresser à CrowdStrike (entreprise de cyber-sécurité, ndlr)", a déclaré la chef du comité national du parti Deborah Wasserman Schultz.
Et ce alors qu'une porte-parole de l'ambassade de Russie aux Etats-Unis a dit ne rien savoir sur la soi-disant intrusion, ni sur les mystérieux hackers…
"Le gouvernement russe ne sait rien sur l'existence des hackers qualifiés de +gouvernementaux+", a déclaré un porte-parole du cabinet ministériel russe après la publication du Washington Post.
En octobre dernier, un groupe de hackers russophones, soi-disant associés au gouvernement russe, aurait également eu accès à des données confidentielles de structures diplomatiques et de défense des Etats-Unis, les criminels russes démontrant un niveau d'ingéniosité à envier. Là, les hackers se sont vus attribuer le nom d'"Ours toxique".
De beaux noms, c'est bien, mais ces habiles hackers existent-ils ailleurs que dans l'imagination des Américains?