Cependant, le parlement du pays n'a toujours pas adopté la loi fédérale visant à réglementer les questions procédurales, et les médecins ne peuvent pas prendre la responsabilité d'une telle décision en ignorant si l'aide de ce genre pour un patient concret serait légale.
Cependant, la légalisation à part entière de l'euthanasie au Canada nécessite l'élaboration d'une loi ad hoc et d'amendements au Code pénal canadien, qui considère actuellement comme un crime l'assistance visant à mettre un terme à la vie d'un patient. Compte tenu de l'ampleur de la tâche, la Cour suprême a accordé au parlement un an pour élaborer et adopter une loi sur l'euthanasie. En l'absence de résultat, la Cour suprême a prolongé le 6 février 2016 cette période de quatre mois.
Entretemps, la ministre de la Justice a laissé entendre que le gouvernement n'accepterait pas les modifications votées par le sénat le 8 juin. Mais quelle que soit la suite des débats, il est parfaitement évident que l'adoption de la loi en question prendrait encore des mois. Et pendant toute cette période, les médecins refuseront l'euthanasie aux patients incurables. Une situation pour le moins paradoxale, quand on sait que depuis le 6 juin, elle est devenue légale au Canada.
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