La coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a été placée début juin sur la liste noire des pays violant les droits des enfants. Selon le document rédigé par l'Onu, les frappes de la coalition, qui soutient le gouvernement yéménite contre les rebelles chiites houthis, a provoqué la mort de 60% des enfants tués dans le conflit au Yémen en 2015.
Cependant, l'Arabie saoudite n'a figuré dans la liste noire que l'espace d'une semaine. Il y a quelques jours, Riyad en a été retiré. La décision, indique M. Ban, "a été une des plus difficiles et des plus douloureuses" qu'il ait jamais prises.
Selon des diplomates de l'Onu, l'Arabie saoudite a menacé de couper des financements à l'UNRWA, office qui aide les réfugiés palestiniens et connaît de graves difficultés financières. Riyad a aussi mobilisé en sa faveur l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue arabe.
L'ambassadeur saoudien Abdallah Al-Mouallimi nie de son côté que son pays ait "exercé des pressions injustifiées".
"Nous n'avons pas utilisé la menace ou l'intimidation ni parlé de financement", a-t-il affirmé. "Ce n'est pas dans notre style ou notre culture d'utiliser menaces et intimidation".