L'un des défis pour le journalisme moderne est la montée de violences, estime le haut responsable.
"Et je pense que c'est lié indirectement à Internet parce que le journalisme s'affiche plus publiquement maintenant. Ça couvre maintenant des distances plus larges et par conséquent a un impact plus important", a-t-il souligné.
Les journalistes et les lanceurs d'alerte ou autre type de journalisme d'investigation s'emparent d'un public plus large qu'auparavant, selon lui, et cela fait peur à beaucoup de leaders politiques.
"Il y a de plus en plus de réactions contre le journalisme d'investigation aujourd'hui. Voici pourquoi on retrouve beaucoup de cas de détention arbitraire des journalistes", a fait remarquer M.La Rue.
Le plus grand problème du journalisme moderne est, selon M.La Rue, la concentration massive des médias autour des grands monopoles, parce qu'on met l'accent sur l'élément commercial et pas sur la fourniture d'information professionnelle et parfois ce qui est vendu est souvent le plus important.
Souvent, on diffuse des informations sur la violence et d'autres moments dramatiques alors qu'on a besoin d'une meilleure analyse, affirme le haut responsable de l'Unesco.
"L'alternative est le pluralisme et la diversité des idées, des positions et des principes ainsi que la diversité des médias", a-t-il conclu.
L'événement a été inaugurée par une session intitulée "Le journaliste à l'époque de l'après mainstream" où des experts russes et étrangers se sont réunis pour discuter des tendances actuelles dans les médias et des traits caractéristiques de cette époque pour tenter de pénétrer la dynamique de son développement.