"Il en existe de nombreuses preuves. Je mentionnerais le rôle joué par la presse occidentale dans le renversement du leader libyen Mouammar Kadhafi. J'étais correspondant dans ce pays et j'ai tout vu de mes propres yeux. Les journaux et les chaînes répétaient à longueur de temps qu'une +intervention humanitaire+ était indispensable dans ce pays pour protéger les civils contre le dictateur sanglant", a-t-il déclaré lors du forum intitulé "Nouvelle ère du journalisme: adieu aux grands médias internationaux".
Et voilà que cette "mission humanitaire" s'est traduite par des bombardements qui ont fait entre 30.000 et 100.000 victimes, poursuit-il.
"Ces mêmes médias qui accusaient sans répit Kadhafi de tous les maux, n'ont pas prononcé un seul mot sur les bombardements occidentaux sur des hôpitaux, écoles, immeubles résidentiels, installations d'approvisionnement en eau et en électricité", a pointé M. Segura.
Et d'ajouter que les médias libyens officiels avaient été abolis, si bien que la population de ce pays ne pouvait plus être informée sur ce qui se passe dans le pays. "Ainsi, ils ont pris le contrôle même sur l'espace médiatique de ce pays", a-t-il rappelé.
Selon ce dernier, les médias qui diffusent un point de vue alternatif sur les événements internationaux doivent s'unir pour faire front uni face à "la guerre médiatique occidentale".
"C'est avec tout le sérieux possible qu'il faut prendre les déclarations des leaders occidentaux appelant à torpiller le travail des médias comme RT, Sputnik ou Telesur. Nous devons nous entraider pour leur compliquer la tâche qui n'est autre qu'une attaque à la liberté d'expression", a conclu l'expert.
L'événement a été inaugurée par une session intitulée "Le journaliste à l'époque de l'après mainstream" où des experts russes et étrangers se sont réunis pour discuter des tendances actuelles dans les médias et des traits caractéristiques de cette époque pour tenter de pénétrer la dynamique de son développement.