De 2010 à 2015, les Albanais kosovars ont acheté en masse des logements et des terres arables dans les villes de Nis, de Leskovac, de Vranje, de Kursumlija et de Prokuplje et leurs environs, situées dans le sud de la Serbie, ont indiqué à Sputnik les journalistes locaux.
A l'heure actuelle, ce processus s'est ralentit quelque peu dans les villes, mais la campagne serbe est toujours "dans le viseur" des marchands d'immobilier kosovars. Les Albanais s'intéressent tout particulièrement aux régions limitrophes de la frontière administrative serbo-kosovare.
Depuis ces dernières années, 11.000 Albanais ont fait l’acquisition d’appartements dans la ville de Nis, troisième ville de Serbie. Suite à un afflux massif d'Albanais kosovars l'année dernière, des tracts disant "Stop à l'albanisation de la Serbie!" ont fait leur apparition dans toute la ville. Leurs auteurs anonymes annonçaient que les Albanais kosovars avaient acheté par le biais d'intermédiaires trois cents logements à Nis.
Novi Pazar, ville dont la population est en majorité musulmane, intéresse également beaucoup les Albanais kosovars, et les médias en parlent souvent comme d'un foyer du mouvement wahhabite.
Les observateurs perçoivent dans cet intérêt des Albanais leur intention d'"élargir" le territoire du Kosovo au sud de la Serbie.
Les populations du sud de la Serbie ont peur de connaître le sort des Serbes du Kosovo qui sont restés minoritaires sur leur propre sol, y compris en raison de l'achat massif de biens immobiliers et de terres par des Albanais. A-t-on affaire à une forme d’"occupation rampante"?