L'ouverture de deux nouveaux chapitres dans les négociations avec l'UE lundi dernier constitue un instrument de pression sur Belgrade, déclare le Bloc patriotique, qui comprend le Parti démocratique de Serbie (DSS), le mouvement Dveri et des intellectuels indépendants.
Les chapitres en question portent sur la politique de sécurité et la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo qui a unilatéralement proclamé son indépendance en 2008. Si Belgrade reconnaît l'indépendance du Kosovo, cette option serait idéale pour l'Union européenne. Mais les autorités serbes ont plusieurs fois refusé de le faire.
Le président serbe Tomislav Nikolic a déclaré mercredi que Belgrade devrait insister pour que Bruxelles ne pose pas de conditions à la Serbie concernant ses relations avec la Russie, parce que Moscou lui-même ne le fait pas.
Moins de 50% des citoyens serbes se disent favorables à l'entrée de leur pays à l'Union européenne. Les autres sont soit hostiles à cette idée, soit très sceptiques, mais ils n'ont pas de représentants au parlement. Le référendum serait donc le seul moyen de savoir la volonté du peuple, d'après Sanda Raskovic-Ivic.
Plus d'une centaine de personnalités publiques serbes ont signé une pétition en faveur du référendum en moins de 24 heures.
Les négociations d'adhésion à l'UE, qui prennent généralement des années, sont divisées en 35 chapitres très divers couvrant des domaines comme l'économie, l'énergie, l'Etat de droit… Il s'agit de rapprocher la législation et les pratiques du pays candidat à "l'acquis communautaire", préalable indispensable à une entrée dans le bloc européen.