Malgré les tentatives de l'Arabie Saoudite d'empêcher son adoption, le Sénat américain a accordé aux proches des victimes des attentats terroristes du 11 septembre le droit d'intenter des poursuites contre les fonctionnaires saoudiens liés directement ou indirectement aux événements de l'année 2001, rapporte l'agence Associated Press.
Cependant, étant donné que l'Arabie saoudite est un allié traditionnel des Etats-Unis au Proche-Orient, on est en droit de s'attendre à ce que Washington n'ait pas envie de gâter ses relations avec Riyad.
La Maison Blanche, de son côté, a clairement indiqué qu'elle opposerait son véto. En effet, en avril le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a déclaré que l'adoption de la loi provoquerait "un niveau de menace unique" permettant aux citoyens d'autres pays d'intenter des poursuites contre les Etats-Unis.
Le 17 mai, M.Earnest a de nouveau affirmé que le projet de loi "changerait les normes internationales bien établies et rendrait les Etats-Unis plus vulnérables devant les tribunaux étrangers". Il a ajouté que "l'administration se prononçait contre ce projet de loi et était en train d'entamer des discussions à cet égard". D'après lui, il est difficile d'imaginer que le président américain Barack Obama signe le document.
Auparavant, l'Arabie saoudite, l'un des 10 principaux créanciers des USA, avait menacé de vendre la dette des Etats-Unis et d'autres actifs américains pour 750 milliards de dollars si la Maison Blanche adoptait une loi permettant de traduire les autorités saoudiennes en justice pour leur éventuelle implication dans les attaques du 11 septembre 2001.
Les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center à New York, qui ont fait environ 3.000 morts, ont été revendiqués par l'organisation djihadiste sunnite Al-Qaïda, fondée par Oussama ben Laden.
Fils d'une riche famille saoudienne, Oussama ben Laden avait été déchu de sa nationalité en 1994. Il a été tué le 2 mai 2011 par des forces spéciales américaines dans sa résidence d'Abbottabad, au Pakistan.