Les exercices se dérouleront sur fond de pourparlers entre Washington et Séoul sur un éventuel déploiement dans le sud de la péninsule coréenne d'un système de missiles antibalistiques américain THAAD. Prétexte officiel: contenir le potentiel de missiles de la RDPC. Or, la Chine, pour sa part, s'oppose à ce déploiement, soupçonnant une tentative de dissuasion à son encontre.
Secundo, avant que la tenue des exercices tripartites n'ait été confirmée, les chefs des diplomaties russe et chinoise, Sergueï Lavrov et Wan Yi, ont appelé les Etats-Unis à renoncer au déploiement du système THAAD en République de Corée. Il s'agit de porter préjudice à la sécurité stratégique de la Chine et de la Russie, a déclaré M. Wan. Sergueï Lavrov a mis en garde les Etats-Unis contre l'utilisation du facteur nord-coréen comme un prétexte pour augmenter le potentiel militaire dans la région et le déploiement d'un bouclier antimissile global.
La Chine dénoncera certainement ces exercices, car il s'agit d'impliquer la république de Corée dans le système antimissile global des Etats-Unis, estime Vladimir Evseïev, directeur russe du Centre d'études socio-politiques. Cette initiative signifie que le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis pourraient créer un groupe naval composé de croiseurs et de destroyers dotés de système d'armes naval Aegis et de missiles antimissiles SM-3. Hypothétiquement, ces navires sont capables d'intercepter les missiles tirés par la Chine, selon lui. Il est possible que les futurs exercices constituent le premier pas vers le déploiement de ce groupe, suppose l'expert.