A vrai dire, ce qui s'est passé au niveau du concours de l'Eurovision n'est même pas très digne de commentaire. Mais lorsque la politique antirusse en arrive à rentrer au niveau d'un concours qui prétend "promouvoir les valeurs de paix et de tolérance en Europe et au-delà", il devient impossible de ne pas commenter.
Pour résumer: le représentant russe Sergueï Lazarev, qui était d'ailleurs le favori annoncé du concours, remporte le vote du public européen. Mais le vote du "jury", si on peut parler de jury, lui est tout autre. Au final, c'est la représentante ukrainienne qui remporte le concours alors qu'elle n'a pas gagnée ni au niveau du public, ni même au niveau de ce fameux jury (deuxième dans les deux cas) avec une chanson ouvertement politisée.
Une "victoire" donc tirée par les cheveux et arrangée vraisemblablement par le clan des désireux de "récompenser" les élites ukrainiennes pour leur bon "travail" dans l'intégration atlantiste. D'autre part, et pour revenir à l'aspect politique de la chanson, les organisateurs de l'Eurovision ont donc violé une autre règle du concours: celle qui interdit toutes chansons politiquement engagées. Ces organisateurs affirment pourtant n'y avoir pas vu de "message politique". Suivant cette logique, si l'année prochaine une chanson est dédiée aux milliers de victimes du Donbass, on ose alors espérer que les organisateurs ne la bloqueront pas? D'autant plus que ce n'est pas politique: c'est la simple et triste réalité.
La finale opposait le CSKA Moscou au club turc de Fenerbahçe Ülker Istanbul, dans la capitale allemande Berlin, ce qui favorisait évidemment le club stambouliote compte tenu de la très importante diaspora turque, qui s'est fait entendre tout au long du match. Bien que nombreux ont fait le parallèle dans cette opposition sportive aux problèmes politiques actuels entre les deux pays, et cela a été en partie confirmé par quelques provocations côté turc dans les tribunes, qui ont résulté à des affrontements aussi bien au sein des supporters qu'au niveau des loges VIP, néanmoins et sur le terrain la bataille était purement sportive.
Les deux équipes avaient réalisé une saison pratiquement sans faute et tout le monde s'attendait à un digne combat. Ce fut le cas. De l'aveu de tous, experts comme supporters, le match fut véritablement haletant. Au final, le CSKA Moscou a remporté le match après prolongation 101 à 96, avec un superbe Nando de Colo, le joueur français MVP de la saison.
Quant à l'Eurovision, le show de cette année rappelle en effet la réalité géopolitique: les populations européennes largement favorables à la Russie, les élites et experts autodéclarés russophobes jusqu'au cou… Pas de soucis, on fait avec et toujours avec le sourire.
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