Dans le cadre de l'accord, l'Union européenne a établi des quotas annuels rigoureux sur l'importation de produits agricoles extrêmement importants pour l'Ukraine. L'auteur de l'article précise qu'au 1er avril, les quotas sur le miel, le sucre, le maïs, le raisin, le jus de pomme et certaines céréales avaient déjà été remplis. Au 1er mai, le quota sur l'avoine a également été épuisé et Kiev aura du mal à équilibrer la baisse de ces exportations.
"Outre que l'accord est à l'origine de l'irritation de la Russie, qui a réagi en élevant les barrières commerciales qui ont fait chuter les exportations et les importations ukrainiennes, il a également eu un impact négatif sur l'équilibre commercial ukrainien. Ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour le pays, dont les réserves internationales — 13,2 milliards de dollars — couvrent à peine trois mois d'importations", indique Leonid Bershidsky.
Ceci étant dit, les bureaucrates européens avaient prévenu que Kiev ne devait pas s'attendre à un bénéfice immédiat, les entrepreneurs ayant besoin de temps pour découvrir le marché ukrainien et évaluer ses avantages. Or, compte tenu du fait que le climat d'investissements n'y est toujours pas favorable et que la corruption reste trop présente, l'Ukraine ne serait pas prête à accueillir ces investisseurs potentiels, explique l'auteur de l'article.
Depuis 2009, l'Ukraine participe au programme Partenariat oriental de l'UE. En 2014, Kiev et Bruxelles ont signé un accord d'association. Toutefois, Bruxelles demeure pour l'instant réticent à l'égard d'une adhésion éventuelle de Kiev à l'UE, ce qui était pourtant une des promesses du président ukrainien lors de sa campagne présidentielle de 2014.