Au lieu de résultats positifs, les hommes d'affaires ukrainiens sont obligés d'être confrontés à l'absence de vrais signes de progrès commerciaux promis par les autorités du pays, souligne le journal Wirtschaftswoche.
En 2015, Bruxelles avait annoncé son refus de la plupart des barrières douanières pour procéder à la construction d'une zone de libre-échange avec l'Ukraine. Beaucoup d'hommes d'affaires ukrainiens comptaient voir un grand marché européen s'ouvrir devant eux. Pourtant, la réalité a détruit tous leurs espoirs.
L'Union européenne a appliqué des quotas commerciaux larges concernant des produits inhabituels pour l'économie ukrainienne. Dans le même temps, il est probable que les produits faisant le poids essentiel de l'économie du pays n'aient pas la chance d'être vendus en Europe.
Par exemple, l'exportation du lait est très limitée ce qui prive l'Ukraine de bénéfices importants. L'agriculture du pays souffre de problèmes liés à ces quotas, mais les autres secteurs économiques ne manifestent pas non plus de signes positifs. La croissance économique promise par les autorités ukrainiennes ne voit pas le jour.
L'année dernière, quand les produits ukrainiens étaient devenus moins chers, suite au refus des taxes douaniers et à la baisse du cours de la monnaie nationale, la hryvna, les exportations vers l'Allemagne n'avaient augmenté que de 2,5%. Dans le même temps, les exportations totales de produits agricoles ukrainiens dans les pays de l'Union européenne ont chuté de 8%, souligne le journal.
Selon Günter Deuber, expert pour l'Europe de l'est de la Raiffeisen Bank International, les exportations n'apportent pas de bénéfices même après une hausse importante de la compétitivité, suite à la dévaluation de la devise nationale.
Ainsi, l'Accord d'association Ukraine-UE qui était chargé de sauver l'économie ukrainienne a finalement mis fin aux aspirations à une vie meilleure des citoyens du pays, conclut le journal.