Selon le journal, les changements du pouvoir de Kiev n'apporteront pas les résultats souhaités car le remplacement du gouvernement a pour objectif de satisfaire les antipathies présidentielles plutôt que de remédier à la situation dans le pays.
Il est fort probable que, dans les jours à venir, le président ukrainien réussisse à faire passer la candidature de son protégé Vladimir Groïsman au poste de premier ministre. Cependant, le problème est que l'initiative du chef d'Etat, visant à modifier le gouvernement, n'est rien d’autre que le résultat d'une antipathie personnelle envers l'actuel chef du Cabinet des ministres Arseni Yatseniouk. Il est donc plutôt question d'orgueil, d'égo gonflé et d'extension de l'autorité que de différends politiques, estime l'auteur de l'article. Considérant une telle approche, peu importe le gouvernement qui sera mis en place, son mandat a peu de chances de durer.
Ainsi, si le président ne trouve pas le moyen de réaliser un compromis entre les élites politiques, les hommes d'affaire et la société civile, la nomination d'un nouveau gouvernement ou de nouvelles élections ne changeront rien aux problèmes ou mèneront au pouvoir des populistes et des démagogues.