Sputnik a recueilli les propos d'une des journalistes faisant partie de la liste, à savoir d'Anne Nivat, politologue, journaliste et écrivaine française auteure de plusieurs livres, spécialisée depuis près de seize ans dans des zones sensibles, dont la Tchétchénie, l'Irak, l'Afghanistan etc., parfois même clandestinement.
"Traiter ces journalistes — dont je fais partie — de "complices de terroristes" est une ineptie qui, pour moi, n'a aucun sens", a déclaré Mme Nivat dans une interview à Sputnik.
Et d'ajouter: "En tant que reporter de guerre couvrant depuis près de 20 ans des zones de conflit (Balkans, Tchétchénie, Asie centrale, Irak, Syrie et Afghanistan) en toute indépendance, je continuerai à le faire y compris en Ukraine, cela va sans dire".
Selon la porte-parole de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias Dunja Mijatoviс, certains journalistes de la liste ont déjà commencé à recevoir des menaces.
S'étant fixé pour objectif de lutter contre les "ennemis de l'Ukraine", le site ukrainien Mirotvorets ("le faiseur de paix" en ukrainien) a publié les données personnelles (numéro de téléphone, e-mail, nom du service de presse) de milliers de journalistes, dont une cinquantaine de Français et un millier d'occidentaux.
Toutes sortes d'agences de presse sont concernées, de toutes nationalités: CNN, ABC, Al-Jazeera, AFP, Reuters, RT, ZDF, RTL, Europe 1.