Le Canada adoucirait-il le ton avec la Russie?

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Le Canada a refusé d'introduire des sanctions contre des responsables russes potentiellement liés à la corruption et à des violations des droits de l'homme. Il ne faut pourtant pas y voir un signe amical de la part d'Ottawa.

Stéphane Dion, chef de la diplomatie canadienne, a rejeté vendredi l'éventualité de constituer une "liste noire" de responsables russes comparable à la liste Magnitski aux États-Unis.

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Les propos de Stéphane Dion vont à contre-courant de la position officielle de son parti qui, il y a un an — alors qu'il était encore un mouvement d'opposition — soutenait activement les sanctions personnelles contre des responsables russes soupçonnés de corruption et de violations des droits de l'homme.

Les raisons de ce virage à 180 degrés ne se trouvent pas à Ottawa mais à Washington. Car le Canada suit pratiquement toujours le cap de la politique étrangère des États-Unis, et ces deux pays parlent presque constamment d'une seule voix au sein de l'Otan. Ce changement d'attitude d'Ottawa s'explique donc évidemment par un affaiblissement relatif du discours antirusse ces derniers temps à Washington.

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A l'époque du premier ministre conservateur Stephen Harper, le Canada avait suivi à la lettre la politique étrangère de son grand voisin du sud. De plus, les conservateurs soulignaient qu'il ne pouvait y avoir de différence entre les deux pays en matière de politique internationale — tant au sujet de la Russie que d'Israël ou de la Syrie.

Quant aux libéraux, alors dans l'opposition, ils insistaient sur une politique plus indépendante du Canada en cas de victoire.

Le triomphe de Justin Trudeau, qui l'a porté à la tête du pays, a coïncidé avec les tentatives de l'administration américaine sortante de Barack Obama de ne pas laisser après elle une terre brûlée dans les relations avec la Russie.

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