Stéphane Dion, chef de la diplomatie canadienne, a rejeté vendredi l'éventualité de constituer une "liste noire" de responsables russes comparable à la liste Magnitski aux États-Unis.
Les raisons de ce virage à 180 degrés ne se trouvent pas à Ottawa mais à Washington. Car le Canada suit pratiquement toujours le cap de la politique étrangère des États-Unis, et ces deux pays parlent presque constamment d'une seule voix au sein de l'Otan. Ce changement d'attitude d'Ottawa s'explique donc évidemment par un affaiblissement relatif du discours antirusse ces derniers temps à Washington.
Quant aux libéraux, alors dans l'opposition, ils insistaient sur une politique plus indépendante du Canada en cas de victoire.
Le triomphe de Justin Trudeau, qui l'a porté à la tête du pays, a coïncidé avec les tentatives de l'administration américaine sortante de Barack Obama de ne pas laisser après elle une terre brûlée dans les relations avec la Russie.
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