Cette démarche aurait pour conséquence un renforcement du rouble, rapporte l'agence Bloomberg.
"Outre le pétrole, il y a d'autres raisons d'attendre la hausse du cours du rouble à moyen terme. Il est probable que les sanctions soient levées sous 12 mois, ce qui exercerait une influence positive sur le flux de capitaux et sur la valeur du rouble", ont déclaré les analystes de Deutsche Bank Gautam Kalani et Christian Wietoska.
De plus, la devise russe se renforcerait suite à une reprise par la Banque centrale russe de sa politique de baisse du taux directeur, estiment les experts. Par ailleurs, les prix du pétrole devraient augmenter, ce qui pourrait influer de manière positive sur le rouble.
Le 10 mai, le cours du baril de Brent était de 44,32 dollars.
Les prix mondiaux du pétrole ont chuté de 115 dollars à moins de 30 dollars le baril entre juin 2014 et janvier 2016, atteignant leur plus bas niveau suite à la surabondance de l'offre mondiale d'or noir.
Les représentants de plusieurs pays producteurs de pétrole se sont réunis le 17 avril à Doha. Ils auraient dû signer un accord sur un gel de la production afin d'éviter une nouvelle chute des prix des hydrocarbures. Mais cette initiative a échoué du fait de l'Arabie saoudite, qui a refusé de signer en l’absence de l’Iran.
Les sanctions, déjà prorogées à plusieurs reprises, ont été introduites par les Etats-Unis et des pays occidentaux au printemps 2014 et visent le secteur de l'énergie, de la défense et les finances russes. Des "sanctions ciblées" ont frappé des hommes politiques et des hommes d'affaires.
En août 2014, la Russie a adopté des contre-mesures sous forme d’embargo alimentaire visant les pays membres de l'Union européenne, ainsi que les Etats-Unis, l'Australie, le Canada et la Norvège. En juin 2015, l'embargo a été prolongé.