Lors d’une réunion du Conseil de l'énergie Union européenne — Etats-Unis, qui s'est tenue mercredi 4 mai à Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé les craintes de son pays quant à la construction du gazoduc Nord Stream 2.
"Nous examinons une question qui me préoccupe personnellement ainsi que toute l'assistance — c'est le gazoduc Nord Stream 2. Le projet a suscité de vifs débats des deux côtés de l'Atlantique et nous sommes persuadés qu'il exercera à coup sûr une influence négative sur l'Ukraine, sur l'Europe de l'est et sur la Slovaquie. Nous ne devons pas perdre cela de vue", selon M. Kerry.
La déclaration conjointe des USA et de l'UE à l'issue de la réunion du Conseil de l'énergie stipule également que toute nouvelle infrastructure énergétique doit être conforme au "troisième paquet énergie" de l'Union européenne.
Toutefois, les juristes de la société gazière russe Gazprom et de l’opérateur du projet Nord Stream 2, ont auparavant conclu que la partie maritime du futur gazoduc, qui passera au fond de la mer Baltique, n'était pas soumise au "troisième paquet énergie" (document interdisant à une seule et même entreprise de concentrer les activités de production et de transport d'énergie, ndlr).
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc d’une capacité de 55 milliards de mètres cube de gaz par an reliant le littoral russe à l’Allemagne via la mer Baltique. Les deux pipelines doivent être mis en service d'ici 2019, date d'expiration de l'accord russo-ukrainien sur le transit de gaz vers l'Europe.