La construction du gazoduc Nord Stream 2 sera bloquée si ce projet ne répond pas aux normes de la législation européenne et aux dispositions du "troisième paquet énergie", rapporte vendredi l'agence Bloomberg, citant une conclusion de la Direction générale de l'énergie et des transports de la Commission européenne.
Selon la Commission européenne, la partie sous-marine du pipeline relèverait de la compétence territoriale de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne.
"En supposant que les lois énergétiques de l'UE doivent être appliquées aux tronçons de Nord Stream 2 placés sous la compétence territoriale de l'UE, on peut conclure que les dispositions relatives à la séparation des droits de propriété, à la réglementation des tarifs et à l'accès des tiers ne seront pas honorées sans une modification du projet", ont déclaré les juristes de la Direction générale.
En décembre 2015, l'ambassadeur de Russie auprès de l'UE, Vladimir Tchijov, a affirmé que les dispositions du Troisième paquet de libéralisation du marché de l'énergie n'étaient pas applicables au projet Nord Stream 2.
"Il s'agit d'un gazoduc qui commence à l'extérieur des frontières de l'UE et se termine dans un point X sur le territoire de l'UE", a déclaré le diplomate, soulignant que le pipeline ne traverserait aucun pays membre de l'Union.
Selon cette logique, le groupe Gazprom, producteur de gaz naturel, n'a pas le droit de posséder ni de gérer un gazoduc de transport dont il finance la construction, même si celui-ci passe dans les eaux internationales.