Cette recommandation devrait être faite mercredi, mais si la Commission s'y résout, ce sera "en se pinçant le nez" et "en retenant son souffle", souligne la BBC se référant à des sources haut placées au sein de l'UE.
La liberté de parole, le droit à une justice indépendante et impartiale, la révision de la législation afin de mieux protéger les droits des minorités, voilà quelques-uns des critères que l'UE cherche à faire respecter aux pays qui souhaitent bénéficier de l'annulation des visas.
Mais l'UE traverse une période désespérée. Sur fond de crise migratoire, la Commission européenne et la plupart des gouvernements subissent une énorme pression de la part de l'opinion publique.
L'UE a également promis à la Turquie un financement supplémentaire de trois milliards d'euros et la reprise des négociations pour l'adhésion du pays à l'Union européenne.
Conformément à l'accord turco-européen, les migrants arrivés illégalement en Grèce après le 20 mars dernier seront renvoyés en Turquie s'ils ne demandent pas l'asile ou si celui-ci leur est refusé.
Le premier ministre turc Ahmed Davutoglu a déclaré que son pays avait rempli tous ses engagements dans le cadre de cet accord et que le régime sans visas avec l'Europe était une question "vitale" pour la Turquie.
La crise migratoire a éclaté en Europe en 2015. Les réfugiés traversent la mer Egée en quête d'asile en Union européenne. L'année dernière, lus d'un million de migrants sont arrivés en Europe, dont 850.000 sont venus de Turquie via la Grèce.