Les règles du commerce international doivent être établies conjointement par tous les pays du monde et ne peuvent pas être dictées par un seul Etat, a déclaré mardi devant les journalistes le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei, en commentant la déclaration du président américain Barack Obama.
Le locataire de la Maison Blanche a notamment affirmé dans son article publié par le Washington Post que l'Accord de partenariat transpacifique (TPP) permettrait aux Etats-Unis d’établir les règles du commerce international et que les autres pays n’auraient d’autre choix que de les suivre. Selon Barack Obama, ce sont les Etats-Unis et non pas des pays comme la Chine qui doivent écrire ces règles.
"En faisant de telles déclarations, les Etats-Unis montrent qu'ils sont très ambitieux, mais je crains qu'ils ne tiennent pas compte des perspectives à long terme", a indiqué le diplomate chinois.
Et d'ajouter que la Chine était ouverte au partenariat transpacifique, en estimant que le TPP et le Partenariat économique régional global (RCEP), que le président américain avait critiqué dans son article, pourraient se compléter lors de la mise en place d'une zone de libre-échange en Asie-Pacifique.
Le TPP a été signé début février 2016 par l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. Il prévoit une ouverture substantielle des marchés des produits agricoles pour le Canada, les Etats-Unis et le Japon, que cela soit pour le sucre, le riz, le fromage ou le bœuf.
Cet accord vise à abattre les barrières au commerce et à l'investissement entre 12 pays des régions Asie-Pacifique et Amérique, qui représentent près de 40% de l'économie mondiale.
Si les promoteurs du TPP assurent qu’il permettra de doper la croissance économique dans la région, plusieurs ONG préviennent que cet accord débouchera sur une déréglementation généralisée au bénéfice exclusif des multinationales.
La Chine ne fait pas partie du TPP, et nombreux sont ces experts qui estiment que cet accord peut affecter sensiblement les intérêts commerciaux de Pékin.