Mardi, la France a été paralysée par un grand nombre de protestations contre la loi Travail, l'une des dernières réformes du mandat présidentiel de François Hollande, censée améliorer la compétitivité des entreprises et favoriser l'emploi. Les manifestations sont organisées parallèlement aux débats sur cette loi qui est arrivée aujourd'hui devant l'Assemblée nationale pour deux semaines d'examen.
La réforme du travail doit notamment inciter les entreprises à embaucher davantage d'employés sur des contrats à durée indéterminée (CDI), plutôt que temporaires (type CDD) et à baisser le taux de chômage de 10%. La loi Travail vise également à donner aux employeurs plus de latitude pour réduire les coûts et permettre à certains employés de travailler plus de 35 heures par semaine.
La protection des employés en France est plus forte que dans d'autre pays occidentaux, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et HSBC. Le code du travail français,complexe, et le manque de flexibilité sur le marché du travail ont contribué à une hausse du taux de chômage mais aussi à un recours en masse aux CDD, ce qui provoque un sentiment d'insécurité chez les employés français.
Selon un communiqué d'un groupe de militants du Parti socialiste, "ce projet de loi n'est avantageux ni pour la France, ni pour le bien public, ce n'est pas une loi qu'on attend d'un gouvernement de gauche".
Malgré une faible hausse de la popularité de François Hollande après les attentats du 13 novembre, le président français reste très impopulaire et paye sa mauvaise gestion des questions économiques. Il a essayé de relancer la croissance économique en tentant de résoudre le problème du chômage en passant par une modifications du code de travail. Ses efforts ont été vains. La loi Travail proposée par le président a essuyé d'entrée les critiques des Français.