Le deuxième conflit qui opposait le FBI à Apple s'est résolu de manière extrajudiciaire, à l'aide d'une partie tierce. Le premier avait été l'affaire du terroriste Syed Farook, qui avait commis avec sa femme une fusillade dans un centre d'aide aux handicapés (14 morts, 21 blessés). Les deux terroristes avaient été éliminés par les forces de l'ordre et le FBI avait mis la main sur le smartphone de Farook. Toutefois, le bureau n'avait pas pu accéder aux données qu'il contenait — malgré deux mois de tentatives — et Apple avait rejeté sa demande d'aide. Le FBI avait alors porté plainte contre le géant de l'informatique.
Fin mars, le bureau a finalement abandonné ses poursuites, affirmant être en possession d'un appareil capable de débloquer les iPhones. Plus tard, James Comey, le directeur du FBI, a dévoilé que le bureau avait payé des hackeurs 1,3 millions de dollars pour qu'ils lui fournissent ce dispositif. D'après les autorités, ce dernier permet d'accéder aux iPhones de cinquième génération ou plus anciens, mais il est incapable de déchiffrer les modèles plus récents.
Quant au deuxième procès, c'est Apple qui l'a emporté. La Cour de New York a décidé fin février que l'entreprise n'était pas obligée d'aider contre son gré les autorités à débloquer ses propres appareils. Le FBI avait promis de faire appel. Ce qui ne sera manifestement pas le cas, bien que cette victoire ne soit qu'une consolation assez faible pour Apple. Aujourd'hui, l'entreprise tente de se renseigner auprès des services secrets pour apprendre comment les hackeurs ont réussi à accéder au smartphone du terroriste. Les autorités, elles, n'ont pour le moment aucune intention de divulguer ces informations.
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