Le ministre n'exclut pas que son pays puisse envoyer des troupes en Libye afin de lutter contre le groupe terroriste Etat islamique (EI ou Daech), comme il l'a souligné dans une interview accordée au journal britannique The Telegraph.
Selon M.Hammond, une telle opération militaire pourrait s'avérer nécessaire dans un proche avenir. Le ministre affirme que les terroristes essaient de transformer la Libye en "échappatoire" afin de commettre des attentats en Europe ou d'attaquer des bateaux.
"Il ne faut rien exclure, car on ne sait jamais comment la situation peut évoluer. Mais s'il doit être question de la participation militaire du Royaume-Uni à une opération en Libye, soit terrestre, soit aérienne, la Chambre des communes l'examinera", a déclaré le ministre.
En 2014, le groupe djihadiste Etat islamique a commencé à intensifier son activité dans la région du Proche-Orient en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Selon les données de la CIA, environ 30.000 personnes venant de 80 pays du monde combattent dans les rangs de l'EI. Selon d'autres données, leur nombre varie entre 50.000 et 200.000.
Il n'y a pas de front uni dans la lutte contre Daech. Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre les terroristes.
Auparavant, le général David Rodriguez, chef du Commandement de l'armée américaine pour l'Afrique (AFRICOM), avait déclaré que le nombre de terroristes de l'Etat islamique en Libye avait presque doublé en une année pour constituer une force de 4.000 à 6.000 combattants.
Les djihadistes profitent du chaos politique pour s'imposer en Libye, pays actuellement tiraillé entre deux parlements et deux gouvernements, l'un à Tripoli, l'autre à Tobrouk, qui se disputent le pouvoir sur fonds de violence meurtrière.