"Nous nous sommes retrouvés dans une situation très compliquée", a indiqué Hillary Clinton lors d'un débat démocrate de la campagne présidentielle le 14 avril. La Libye ne voulait pas que les Etats-Unis redressent l'ordre dans le pays mais ne pouvait pas l'assurer lui-même, selon elle.
Son opposant Bernie Sanders a accusé Mme Clinton d'avoir soutenu le changement de régime en Libye alors que les autorités n'avaient aucun plan d'action.
Le 10 avril, le président Barack Obama a évoqué sa plus grande erreur à ce poste. "Ma pire erreur aura probablement été de n'avoir pas mis en place un plan pour "l'après" au lendemain de ce qui fut, je pense, une intervention justifiée en Libye", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne Fox News.
Le 15 mars, Hillary Clinton a déclaré pour sa part que les Etats-Unis n'avaient perdu "aucun homme" lors de la campagne en Libye, en omettant ainsi d'évoquer les victimes de l'attaque contre le consulat américain à Benghazi le 11 septembre 2012. L'ambassadeur des Etats-Unis Christopher Stevens y a notamment été tué.
Les troubles en Libye ont dégénéré en guerre civile au début de l'année 2011. En mars 2011, le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé une intervention visant à protéger les civils des forces loyales au président libyen Mouammar Kadhafi. Les bombardements du territoire libyen ont été effectués tant par les forces de la coalition menée par les Etats-Unis que par des Etats comme la France ou la Grande-Bretagne. Après des frappes françaises sur la colonne automobile dans laquelle se trouvait Kadhafi, celui-ci a été capturé et assassiné par les rebelles.