"La liberté d'expression est la chose la plus importante. Je suis ravi de vous annoncer qu'Ebru Umar n'est plus en détention", a communiqué le ministère néerlandaise des Affaires étrangères, reprenant les propos de son chef Bert Koenders.
FM #Koenders: ‘Freedom of expression is of the essence. Relieved that @umarebru is no longer in custody. @DutchMFA continues to assist.'
— MFA The Netherlands (@DutchMFA) 24 апреля 2016 г.
La journaliste a été interpellée par la police dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile de Kusadasi, dans l'ouest de la Turquie, pour des tweets visant le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ebru Umar avait récemment rédigé une chronique très critique envers le président turc dans le quotidien néerlandais Metro, dont elle avait ensuite twitté des extraits.
Les procès pour injure envers M. Erdogan se sont multipliés depuis son élection à la tête de l'Etat en août 2014, signe, selon ses détracteurs, d'une dérive autoritaire. Près de 2.000 procédures judiciaires ont été lancées en Turquie, visant aussi bien des artistes et des journalistes que de simples particuliers.
En mars, les autorités turques ont procédé à des perquisitions dans le bureau de Feza Media Group et du journal Zaman qui publiait des opinions divergentes de celles du gouvernement. La manifestation contre les persécutions des journalistes à Istanbul a été réprimée par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène.