Une journaliste néerlandaise d'origine turque, Ebru Umar, a été interpellée par la police dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile de Kusadasi, dans l'ouest de la Turquie, pour des tweets visant le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Je ne suis pas libre, nous allons à l'hôpital" pour un examen médical avant d'être présentée devant des procureurs, a écrit la journaliste sur son compte Twitter.
We gaan nu naar ander politieburo. Guvenlik buro amirligi in KUSADASI.ik heb het niet gehoord maar er isgefluisterd dat ik vast blijf zitten
— Ebru Umar (@umarebru) 23 апреля 2016 г.
Ebru Umar avait récemment rédigé une chronique très critique envers le président turc dans le quotidien néerlandais Metro, dont elle avait ensuite twitté des extraits.
L'arrêt de la journaliste a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Ainsi, les internautes ont créé un groupe sur Facebook afin d'exprimer son soutien à Ebru Umar.
Suite à l'arrestation de la journaliste, le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur néerlandais pour exprimer son mécontentement envers les médias néerlandais, accusés d'avoir caricaturé le dirigeant turc, rapporte le quotidien turc Hürriyet Daily News.
Les procès pour injure envers M. Erdogan se sont multipliés depuis son élection à la tête de l'Etat en août 2014, signe, selon ses détracteurs, d'une dérive autoritaire.
Près de 2.000 procédures judiciaires ont été lancées en Turquie, visant aussi bien artistes et journalistes que simples particuliers.