Après s'être préparées solidement et avoir rassemblé leurs forces, les femmes sont passées à l'offensive en politique.
Pour la première fois, le prochain secrétaire général de l'Onu pourrait aussi être une femme — les huit candidats sont également répartis entre hommes et femmes.
De nombreux observateurs attendent également le mois de novembre car la démocrate Hillary Clinton pourrait devenir la première présidente des États-Unis — Angela Merkel se sentirait certainement un peu moins seule aux réunions du G7, pour l'instant exclusivement masculin à part elle.
De son côté, le Trésor américain a décidé de remplacer, sur les nouveaux billets de 20 dollars, l'image habituelle du président Andrew Jackson par celle de la militante pour les droits de la femme Harriet Tubman. Des femmes feront également leur apparition sur les billets de 5 et de 10 dollars.
Ainsi, en avril 2016, 21 des 315 chefs d'État étaient des femmes, dont deux tiers (15) en tant que présidentes. Sept d'entre elles travaillent en Europe, trois en Afrique, deux en Asie et deux en Amérique du Sud, une en Australie et en Océanie.
Mais si elle a hérité de la responsabilité du sort de la nation, d'autres femmes doivent se battre pour se frayer un chemin vers le pouvoir.
Dans l'ensemble, la balance penche actuellement du côté des hommes, même si des femmes occupent le pouvoir depuis des temps immémoriaux — au moins cinq femmes pharaons et les reines d'Égypte ancienne, et de nombreuses dirigeantes dans l'histoire de la Chine, du Japon et d'autres pays.
Toutefois, c'est véritablement au XXe siècle que la féminisation des milieux politiques a commencé. La première femme dirigeante a été Sühbaataryn Yanjmaa, en Mongolie, en 1953 — formellement elle n'était pas chef d'État mais présidente du grand Khural (parlement). C'est pourquoi on considère le plus souvent Isabel Peron, en Argentine (1974), comme la première présidente.
Certains pensent que les femmes ne peuvent pas occuper des postes haut placés car la nature les aurait faites "plus flexibles par rapport à l'homme". Dans les faits, on constate au contraire que certaines dirigeantes avaient un caractère bien plus dur que leurs collègues masculins. La première ministre israélienne Golda Meir (1969-1974) était notamment qualifiée de "seul homme de son cabinet" pour sa résolution, sa fermeté et son intransigeance.
La baronne Margaret Thatcher, connue pour son impulsivité et sa passion pour le whiskey, était quant à elle surnommée la "Dame de fer"…
Enfin, Angela Merkel, qui occupe le poste de chancelière allemande depuis plus de dix ans, est considérée comme la femme la plus influente de la planète.
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