Bien que la Commission n'ait pas précisé le nombre de points des 72 que la Turquie devait encore mettre en œuvre, quelques-uns d'entre eux ont été tout de même annoncés.
Il s'agit notamment de la satisfaction plus active des demandes d'asile, de l'amélioration de l'accès au marché du travail pour tous les réfugiés, du resserrement des exigences en matière de visa pour les pays de migration dangereuse, de l'adoption de mesures visant la protection des droits et à mettre fin aux discriminations contre les citoyens de Chypre, membre de l'UE que la Turquie ne reconnaît pas comme un Etat souverain.
Cependant, le 19 avril, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré qu'Ankara cesserait de remplir ses obligations envers l'Union européenne concernant les migrants clandestins si cette dernière ne levait pas les visas pour les Turcs.
Conformément à l'accord conclu le 18 mars, la Turquie s'engage à accueillir des migrants clandestins, arrivés en Europe, en échange de réfugiés légaux. De son côté, l'UE a promis à la Turquie un financement supplémentaire de trois milliards d'euros et la reprise des négociations pour l'adhésion du pays à l'Union européenne.
Lors de la première étape, quelque 750 migrants ont été transportés à bord de deux ferries du port de Mytilène sur l'île de Lesbos (Grèce) vers la Turquie.
Actuellement, Ankara s'apprête à envoyer en Europe 25.000 réfugiés syriens. Au total, les pays de l'UE accueilleront 72.000 migrants officiels.