Selon le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, son pays met tout en œuvre pour appliquer sa partie de l'accord sur les migrants signé avec l'UE.
"Les ententes étaient réciproques. Et si l'UE n'entreprend pas les mesures nécessaires, il sera déraisonnable de penser que la Turquie ne fera pas de même", a déclaré M.Davutoglu cité par l'agence Reuters.
La Turquie compte s'acquitter de ses obligations d'ici le mois de mai et envisage d'obtenir la levée des visas avec l'Union européenne en juin prochain.
"Si cela ne se produit pas, ne comptez pas sur nous pour appliquer toujours notre partie de l'accord", a indiqué le chef du gouvernement turc.
Auparavant, la Turquie s'est engagée à accueillir sur son territoire les migrants clandestins arrivés en Europe en échange de réfugiés légaux. Bruxelles a pour sa part promis à la Turquie un financement de 3 milliards d'euros et la reprise des négociations sur l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne.
Début avril, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de ne plus remplir pas sa part du marché si l'UE ne respectait pas elle-même ses promesses.