"Mehmet Kaplan m'a remis sa démission et je l'ai acceptée", a déclaré Stefan Löfven au cours d'une conférence de presse avec son ministre du Logement, du Développement urbain et des Nouvelles technologies, dont il a loué "les valeurs d'humaniste et de démocrate".
En mars 2009, au cours d'un débat sur l'islamophobie organisé par une association somalienne, M. Kaplan, alors parlementaire, avait évoqué des "ressemblances" entre les persécutions des juifs dans l'Allemagne nazie des années 1930 et le quotidien des Palestiniens.
L'ambassadeur d'Israël en Suède, Isaac Bachman, a déploré des propos "profondément antisémites".
M. Kaplan avait participé à un dîner qu'Ilhan Senturk, représentant en Suède des "loups gris", un mouvement ultranationaliste turc réputé pour ses actions violentes dans les années 70 et 80.
Était également présent Barbaros Leyani, démis de ses fonctions de vice-président de la Fédération des Turcs de Suède pour avoir appelé au meurtre des "chiens arméniens" au cours d'une manifestation début avril à Stockholm.
Pour sa défense, M. Kaplan, né en 1971 à Gaziantep (Turquie) près de la frontière syrienne et immigré en Suède à l'âge de huit ans, a expliqué que s'il connaissait l'existence des "loups gris", il ignorait à l'époque qui était M. Senturk.