Le précédent gouvernement conservateur du Canada et l'Arabie saoudite ont conclu un contrat de vente de véhicules blindés en février 2014. Mais depuis que les libéraux, avec le premier ministre Justin Trudeau à leur tête, sont arrivés au pouvoir au mois de novembre, une vague de critiques de la part des défenseurs des droits de l'homme a inondé le cabinet des ministres en raison du soutien militaire accordé à l'Arabie saoudite.
Justin Trudeau est resté ferme face à ces accusations. Signé depuis deux ans, le contrat ne sera pas résilié, a-t-il maintenu. Autrement, il faudrait essuyer de grosses pertes financières.
Seul problème: cette semaine, le département de la Justice a dévoilé des documents montrant que le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion avait signé la licence d'exportation vendredi 8 avril.
Il s'avère que le mois des révélations est encore loin d'être achevé!
Par la suite, M. Trudeau a dû affronter de sérieuses accusations, en particulier de la part de Thomas Mulcair, dirigeant du Nouveau parti démocratique.
"Le gouvernement a menti aux Canadiens à propos de qui a signé quoi à quel moment dans l'accord d'armements saoudien et c'est un problème très grave", a fustigé M. Mulcair.
"Les meilleures (…) informations indiquent que l'Arabie saoudite n'a pas utilisé l'équipement (militaire vendu par le Canada, ndlr) pour violer les droits de l'homme", a riposté le premier ministre, sans pour autant commenter les accusations sur le fait d'avoir passé sous silence les détails de la conclusion du contrat.
L'Arabie saoudite mène depuis le mois de mars 2015 une campagne militaire au Yémen afin d'y combattre les rebelles chiites Houthis. Le conflit a fait plus de 6.100 morts, dont environ la moitié de civils, selon les dernières estimations de l'Onu.