Vu le chantage exercé par le Fonds monétaire international à l'égard de la Grèce, cette dernière doit demander à la Russie, membre influent du FMI, de signaler cette pratique inadmissible lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds, a déclaré Notis Marias, député grec du Parlement européen, à l'agence Sputnik.
"Le FMI fait chanter la Grèce, et nous le savons très bien. Notre gouvernement connaît parfaitement la stratégie du FMI. WikiLeaks n'a fait que confirmer cette politique de chantage", a affirmé M. Marias.
Selon lui, "le gouvernement grec pourrait utiliser la prochaine visite du président russe Vladimir Poutine à Athènes pour lui demander de soulever la question du chantage au sein des structures directrices du Fonds".
"Il faut porter cette question au niveau international", a indiqué le député européen.
Il a rappelé que les tentatives d'Alexis Tsipras d'obtenir le soutien du vice-président américain Joe Biden et de la chancelière allemande Angela Merkel n'avaient pas abouti.
"Les pays occidentaux s'accordent pour masquer la politique de chantage pratiquée par le FMI", a constaté M. Marias.
Selon lui, la Grèce doit demander à des membres influents du Fonds tels que la Russie, le Brésil, l'Inde et la Chine d'évoquer ce problème lors des réunions du Conseil des gouverneurs.
Il estime que la Grèce pourrait également réclamer une compensation du préjudice causé au pays par le Fonds monétaire international.
"Le FMI a reconnu avoir commis des erreurs dans son programme pour la Grèce. Si le préjudice s'élève à des centaines de milliards d'euros, la Grèce doit exiger qu'il soit indemnisé par le Fonds", a conclu l'interlocuteur de l'agence.