La cérémonie a réuni plus d'un millier d'invités étrangers de 50 pays ainsi que des diplomates des Etats qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo.
Surnommé "le serpent," Hashim Thaci est une personne qui sait toujours se dérober.
L'ancienne procureur du tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, écrivait dans son livre "The Hunt: Me and the War Criminals" (La chasse: moi et les criminels de guerre) que Thaci était impliqué dans le trafic illégal d'organes humains. Ainsi, en 1999, près de 300 Serbes et autres non-Albanais ont été enlevés et transférés dans le nord de l'Albanie, où des organes leur ont été prélevés. Ces organes ont été ensuite vendus en Europe.
Un Tribunal spécial pour les crimes de guerre du groupe terroriste Armée de libération du Kosovo a même été créé, sur le papier pour l'instant, mais personne ne sait si l'actuel président (et ex-premier ministre et ex-chef de la diplomatie) sera un jour traduit devant lui.
Le publiciste Zivojin Rakocevic de l'enclave serbe de Gracanica au Kosovo a déclaré à Sputnik que le grand "succès" de Thaci est d'avoir totalement chassé les Serbes des villes de la province. Pour information, sur les 40.000 Serbes qui vivaient jadis à Pristina, il n'en reste plus que quelques dizaines, essentiellement des vieillards infirmes.
Some teargas is thrown as Hashim Thaci's posh ceremony of inauguration is about to begin. #Kosovo pic.twitter.com/nSLZzL28UF
— Xhemajl Rexha (@xhemajl_rexha) 8 апреля 2016 г.
De son côté, le politologue albano-kosovar Beljulj Becaj de Pristina a indiqué à Sputnik que cette personnalité douteuse avait été élue grâce à un système législatif biaisé (au Kosovo, c'est le parlement qui élit le président). L'élection de Hashim Thaci ne fera que creuser le fossé entre le pouvoir et l'opposition et augmenter le mécontentement dans la société, estime-t-il.