La folle journée, ou comment le parlement kosovare a élu le président

© REUTERS / Agron BeqiriDes gaz lacrymogènes de nouveau lancés à l'intérieur du parlement
Des gaz lacrymogènes de nouveau lancés à l'intérieur du parlement - Sputnik Afrique
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Hashim Thaçi a été élu vendredi président du Kosovo par le parlement de cette république autoproclamée. Ni les gaz lacrymogènes lancés dans l'enceinte de l'Assemblée, ni les affrontements entre l'opposition et la police n'ont empêché 71 élus de soutenir la candidature du ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre kosovar.

Children wave Albanian (R) and Kosovar flags on the Newborn monument during a celebration marking the eighth anniversary of Kosovo's declaration of independence from Serbia, in Pristina February 17, 2016. - Sputnik Afrique
Anniversaire du Kosovo: confettis et lacrymo
Le parlement de la République autoproclamée du Kosovo a élu ce vendredi Hashim Thaçi à la tête du pays à l'issue du troisième tour de scrutin. Sa candidature a été soutenue par 71 voix, sur les 120 que compte cette Assemblée.

La législation kosovare prévoit un vote à deux tours à l'issu desquels le candidat à la présidence doit recueillir au moins deux tiers des voix. A défaut, au troisième tour, la majorité simple est suffisante.

Et ce n'est que le troisième tour qui a ouvert à Hashim Thaçi, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du pays, la voie vers la présidence: au premier, il n'a été soutenu que par 50 élus, sur les 80 nécessaires. A l'issue du deuxième, il a recueilli 64 voix.

​Le vote s'est déroulé dans un contexte plus que tendu.

​Depuis le 23 février l'opposition manifestait jour et nuit devant l'Assemblée kosovare, exigeant la dissolution du parlement et la tenue d'un scrutin législatif anticipé. Les tensions se sont accumulées pour dégénérer vendredi en affrontements avec la police: les manifestants armés de cocktails Molotov ont attaqué les forces de l'ordre, poussant ces dernières à avoir recours à des lances à eau et à des gaz lacrymogènes.

​De-même des parlementaires opposés à l’élection en cours ont fait usage de gaz lacrymogènes à deux reprises à l'intérieur de l'Assemblée et ce avec l’intention de perturber le déroulement normal du vote. En effet, si aucun président n’avait été désigné au plus tard le 6 mars le parlement aurait été dissous et des élections législatives anticipées auraient dû se dérouler dans un délai de 45 jours, mesure à laquelle l'opposition, qui s'insurge de la normalisation des relations avec Belgrade, aspirait.

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