La législation kosovare prévoit un vote à deux tours à l'issu desquels le candidat à la présidence doit recueillir au moins deux tiers des voix. A défaut, au troisième tour, la majorité simple est suffisante.
Et ce n'est que le troisième tour qui a ouvert à Hashim Thaçi, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du pays, la voie vers la présidence: au premier, il n'a été soutenu que par 50 élus, sur les 80 nécessaires. A l'issue du deuxième, il a recueilli 64 voix.
Election day in #Pristina — Riot police and fireworks. #KosovoPresident #Kosovo pic.twitter.com/whMS4dadW9
— Valerie Plesch (@ValeriePlesch) 26 февраля 2016 г.
Le vote s'est déroulé dans un contexte plus que tendu.
So sahen die Proteste in #Pristina aus, während Hashim Thaçi zum Präsident gewählt wurde. https://t.co/zL86uTxSaJ pic.twitter.com/JXYUlHM8zi
— FranziskaTschinderle (@franziska_tsch) 26 февраля 2016 г.
Depuis le 23 février l'opposition manifestait jour et nuit devant l'Assemblée kosovare, exigeant la dissolution du parlement et la tenue d'un scrutin législatif anticipé. Les tensions se sont accumulées pour dégénérer vendredi en affrontements avec la police: les manifestants armés de cocktails Molotov ont attaqué les forces de l'ordre, poussant ces dernières à avoir recours à des lances à eau et à des gaz lacrymogènes.
Why MPs in Kosovo are turning up to parliament in gas masks https://t.co/Nzlm5P66wR pic.twitter.com/F7pagDZAx7
— The Independent (@Independent) 20 февраля 2016 г.
De-même des parlementaires opposés à l’élection en cours ont fait usage de gaz lacrymogènes à deux reprises à l'intérieur de l'Assemblée et ce avec l’intention de perturber le déroulement normal du vote. En effet, si aucun président n’avait été désigné au plus tard le 6 mars le parlement aurait été dissous et des élections législatives anticipées auraient dû se dérouler dans un délai de 45 jours, mesure à laquelle l'opposition, qui s'insurge de la normalisation des relations avec Belgrade, aspirait.