Je pense que le Kosovo, qui fête son huitième anniversaire d'indépendance unilatéralement déclarée, n'est pas un état. Je pense que c'est un état fantoche avec tous les problèmes qui y sont liés: il n'y a pas d'économie réelle, il n'y a pas d'Etat de droit, les minorités sont victimes de menace, d'intimidation, d'incitation au départ, de toutes sortes de mauvais traitements, en particulier les Serbes et les Roms, qui sont les deux principales minorités visées par le pouvoir, de fait albanais.
Pour ceux qui ne le sont pas, en particulier pour la grande majorité du peuple serbe, de la nation serbe, qui est contre cette reconnaissance pour des raisons évidentes, parce que le Kosovo est considéré, par la grande masse des serbes, et en particulier par l'église qui joue toujours un rôle central en Serbie, comme le cœur historique, culturel, spirituel et identitaire de la Serbie. Donc ces gens-là, évidemment, ne peuvent se résoudre à cet accord qui a été en réalité imposé comme une sorte de chantage par l'UE, pour obliger le gouvernement serbe, qui est candidat à l'admission au sein de l'Union un jour, si elle existe encore à ce moment-là, pour obliger le gouvernement à entretenir des pourparlers avec l'ex-rébellion d'hier qui est soutenue par l'OTAN et l'UE elle-même, et amener ce bout de territoire serbe à être indépendant ».
On peut décréter ce qu'on veut, la communauté et les instances internationales peuvent nous imposer ce qu'elles veulent, nous nous considérons que le Kosovo est serbe et quel que soit les péripéties de l'histoire, qui veulent qu'avec des mouvements migratoires importants, ou des déséquilibres démographiques liés en particuliers aux appartenance culturelles et religieuses des différentes communauté, à un moment donné une population étrangère devient majoritaire. Donc Vojislav Koštunica m'avait dit à l'époque, ça prendra peut-être 50 ans comme Alsace-Lorraine ou 100 ans ou 200 ans, mais le Kosovo redeviendra serbe, pleinement serbe, sous juridiction serbe.
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