Les forces de la République du Haut-Karabakh, avançant et infligeant à l'ennemi des pertes importantes en personnel et en matériel, se sont appropriées l'initiative dans deux directions: le nord-ouest et le sud-est, rapporte le ministère arménien de la Défense.
Bakou de son côté a confirmé la reprise des combats le long de la ligne de contact.
"La situation sur la ligne de front reste toujours tendue", a déclaré le service de presse du ministère azerbaïdjanais de la Défense.
Plus tôt dans la journée, le ministère arménien de la Défense avait fait état de pilonnages massifs sur l'avant-garde de l'Armée de défense du Haut-Karabakh et sur les villages arméniens situés près de la ligne de front.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a diffusé un premier bilan du regain de tension dans le Haut-Karabakh, qui se monterait à au moins 33 victimes. L'Onu souligne toutefois que d'autres sources font état de plus de 200 blessés.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi 2 avril la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements de la part des forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive".
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome, principalement peuplée d'Arméniens, a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Depuis 1992, des négociations de paix sont menées dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE (Allemagne, Biélorussie, Finlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède, Turquie, Arménie et Azerbaïdjan). L'Azerbaïdjan insiste sur la sauvegarde de son intégrité territoriale. L'Arménie défend les intérêts de la république non reconnue, car le Haut-Karabakh n'est pas partie prenante dans les négociations.