Pour parvenir à la trêve, l'Arménie devrait, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu, quitter les territoires occupés, assurer l'intégrité territoriale absolue et la souveraineté de la République d'Azerbaïdjan, estime M. Gadjiev.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi 2 avril la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements de la part des forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive".
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome, principalement peuplée d'Arméniens, a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Depuis 1992, des négociations de paix sont menées dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE (Allemagne, Biélorussie, Finlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède, Turquie, Arménie et Azerbaïdjan). L'Azerbaïdjan insiste sur la sauvegarde de son intégrité territoriale. L'Arménie défend les intérêts de la république non reconnue, car le Haut-Karabakh n'est pas partie prenante dans les négociations.