Les tirs d'artillerie ont débuté vers 7h (5h heures de Paris) sur le sud-est et le nord-est de la ligne de front, relate le ministère de la Défense de la République du Haut-Karabakh.
L'armée azerbaïdjanaise a engagé contre la république autoproclamée, peuplée majoritairement d'Arméniens, de l'artillerie lourde (canons de 152 mm et lance-roquettes multiples "Grad") et des chars.
"Afin de réduire des actions agressives de l'ennemi, l'avant-garde de l'armée de défense de la République du Haut-Karabakh prend toutes les mesures nécessaires et mène raisonnablement ses missions militaires", a déclaré le service de presse du ministère.
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a diffusé un premier bilan du regain de tension dans le Haut-Karabakh, qui se monterait à au moins 33 victimes. L'Onu souligne toutefois que d'autres sources font état de plus de 200 blessés.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi 2 avril la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements de la part des forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive".
Depuis 1992, des négociations de paix sont menées dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE (Allemagne, Biélorussie, Finlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède, Turquie, Arménie et Azerbaïdjan). L'Azerbaïdjan insiste sur la sauvegarde de son intégrité territoriale. L'Arménie défend les intérêts de la république non reconnue, car le Haut-Karabakh n'est pas partie prenante dans les négociations.