Le président, intervenant à une réunion du Croissant-Rouge à Ankara, a assuré que l'Azerbaïdjan pouvait bien sûr compter sur le soutien de la Turquie dans le conflit qui sévit dans le Haut-Karabakh.
"La Turquie s'est rangée du côté de l'Azerbaïdjan depuis le début du conflit et tient toujours à sa position", a rappelé le chef d'Etat turc.
Depuis que le conflit du Haut-Karabakh s'est intensifié dans les années 1990, la Turquie a toujours appuyé l'Azerbaïdjan. Ankara a même déployé une garnison militaire à la frontière arménienne pour exercer une pression sur Erevan. Depuis lors, Bakou et Ankara entretiennent des relations étroites en la matière.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi 2 avril la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements de la part des forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive".
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome, principalement peuplée d'Arméniens, a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Depuis 1992, des négociations de paix sont menées dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE (Allemagne, Biélorussie, Finlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède, Turquie, Arménie et Azerbaïdjan). L'Azerbaïdjan insiste sur la sauvegarde de son intégrité territoriale. L'Arménie défend les intérêts de la république non reconnue, car le Haut-Karabakh n'est pas partie prenante dans les négociations.