"La leçon la plus importante que nous avons tirée, je crois cependant que nous le savons déjà depuis longtemps, c'est que l'Occident est malhonnête. Les pays occidentaux sont hypocrites. Ils mènent une politique bien lointaine des principes du droit international de l'Onu", a-t-il déclaré dans un entretien exclusif accordé à Sputnik.
C'est pourquoi il ne faut pas compter sur l'Occident dans le règlement de problèmes, a mis en exergue M. Assad.
"Mieux on choisit ses amis, plus vite et avec moins de pertes on parvient à la résolution d'un problème. Ainsi, chaque homme d'Etat doit savoir établir des relations d'amitié avec des pays qui resteront avec lui lors d'une crise", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il espérait qu'aucun pays ne subisse ce qu'a vécu la Syrie.
Selon lui, la Syrie a vécu des expériences inhumaines au cours de ces longues années de crise.
Pourtant, dans le monde d'aujourd'hui, il n'y a de place ni pour le droit international, ni pour la morale en politique. N'importe quoi peut survenir dans chaque coin de la planète.
"Ce que je veux tirer de notre expérience en Syrie, c'est, en premier lieu, que chaque cas de fanatisme, qu'il soit religieux, politique ou bien idéologique, est une force destructrice pour la société. Il faut éviter tout fanatisme pour bâtir une société, c'est le devoir de l'Etat, ainsi qu'une obligation de tous les éléments existants de cette société et une obligation de chaque citoyen", a résumé le président.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon les dernières informations des Nations unies, les hostilités ont fait plus de 220.000 morts. Les troupes gouvernementales combattent des groupes terroristes dont les plus dangereux sont Daech et le Front al-Nosra.