Vladimir Poutine s'est déclaré préoccupé par la reprise des hostilités sur la ligne de front dans le Haut-Karabakh, a déclaré samedi le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.
"Le président appelle les parties en conflit à cesser immédiatement les tirs et à faire preuve de retenue", a souligné M.Peskov.
Selon lui, le dirigeant russe "regrette que la situation ait dégénéré en confrontation armée".
"Ces derniers temps, une série de démarches énergiques susceptibles d'aboutir au règlement du conflit a été entreprise aussi bien dans le cadre des efforts tripartites (Russie, Arménie, Azerbaïdjan) que dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE (Russie, France, Etats-Unis)", a rappelé M.Peskov.
"Nous suivons l'évolution de la situation", a indiqué Mme Zakharova.
Le Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) tiendra la semaine prochaine une réunion extraordinaire à Vienne pour évoquer l'aggravation de la situation dans la zone du conflit, a annoncé samedi à l'agence Sputnik une source au sein de l'OSCE.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont signalé samedi la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait état de bombardements pratiqués par les forces armées arméniennes. Le ministère arménien de la Défense a de son côté déclaré que la partie azerbaïdjanaise "avait lancé une offensive". Le porte-parole du ministère arménien, Artsrun Hovhannissian, a fait état de pertes subies par les deux parties.
Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers. Le cessez-le-feu signé le 12 mai 1994 à Bichkek (Kirghizstan) a été violé à maintes reprises par les belligérants.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France.