Le décryptage de l'enregistreur audio et paramétrique du Boeing 737 a révélé qu'un conflit entre des pilotes aurait été la principale cause du crash. Selon les informations du journal Kommersant, l'équipage aurait tenté d'atterrir en automatique à deux reprises, mais les deux fois l'atterrissage a été empêché par un vent féroce qui changeait constamment de direction. L'automanette, assurant une régulation automatique de la poussée sur l'avion, n'a pas fonctionné en raison des mauvaises conditions météo.
En raison de la fatigue ou d'un manque d'expérience, les pilotes n'ont pas reconnu cette manœuvre, estiment des experts. Quand la vitesse de l'avion s'est mise à chuter, un conflit s'est produit dans la cabine. Le pilote au volant tentait de prendre de la vitesse en augmentant le régime des moteurs pour le décollage. Son coéquipier a commencé à lui crier: "Attends! Où t'en vas-tu? Arrête! Arrête" et poussait simultanément sa manivelle dans une tentative de baisser le cap de l'avion.
Selon l'interlocuteur du journal, l'équipage a concilié ses actions seulement lorsque ses membres ont éprouvé une sensation semblable à celle qu'" éprouve un homme dans un ascenseur en chute libre". A ce moment-là, l'avion, ingouvernable, fonçait vers la terre dans un angle de 45 degrés et à une vitesse de 325 km/h. On entendait des "cris inhumains" dans la cabine durant les derniers moments.
Un Boeing 737-800 reliant Dubaï à la ville russe de Rostov-sur-le-Don (sud) s'est écrasé le 19 mars, dans la nuit de vendredi à samedi, à 250 mètres environ de la piste d'atterrissage, sans laisser de survivants. Avant que le drame qui a emporté la vie de 62 personnes ne se produise, l'appareil a raté sa première tentative d'atterrissage en raison des conditions météorologiques défavorables et a tourné pendant deux heures au-dessus de l'aéroport.