"De moins en moins de réfugiés arrivent en Europe centrale, parce qu'ils sont obligés de rester en Grèce. Une catastrophe humanitaire a frappé ce pays", a expliqué le chef de la diplomatie allemande.
Selon M. Steinmeier, il est inconcevable pour l'Europe d'"éviter des problèmes en mettant dans l'embarras ses partenaires au sein de l'alliance".
"Dans ce contexte, la décision de se concentrer sur les frontières extérieures de l'Europe, l'accord avec la Turquie et un appui à la Grèce est une bonne voie", a conclu Frank-Walter Steinmeier.
Selon lui, l'accord avec Ankara est un pas en avant vers le renforcement du contrôle aux frontières permettant de contrer la migration illégale.
La route des Balkans, que les migrants avaient suivie pour atteindre les pays de l'Europe occidentale et nordiques et passant par la Macédoine, la Serbie et la Croatie, a été fermée à la fin du mois de février dernier lorsque les gardes-frontières macédoniens ont cessé de laisser passer les réfugiés se trouvant sur le territoire de la Grèce.
L'accord entre la Turquie et l'Union Européenne, en vigueur depuis le 20 mars dernier, oblige Ankara à accueillir tous les migrants débarquant illégalement en Grèce à partir de la côte turque. De son côté, l'UE, en échange de chaque migrant illégal retourné en Turquie en provenance de Syrie, doit accueillir un réfugié syrien, résidant sur le territoire turc.