Selon Raul Castro, le principal obstacle au bien-être du peuple cubain est aujourd'hui le blocus économique instauré par les Américains. "Nous exprimons notre reconnaissance envers Barack Obama et son gouvernement pour leur position concernant le blocus et les nombreux appels qu'ils ont lancé au congrès pour le lever", a déclaré le dirigeant, tout en ajoutant que ces mesures n'étaient "pas suffisantes" étant donné que le blocus était toujours en vigueur.
Le dirigeant cubain a conclu que la normalisation des relations commencera quand son pays "sera certain qu'il est possible de coopérer de manière civilisée avec les États-Unis au profit des peuples des deux pays indépendamment des différences. Il a noté que l'"art de la cohabitation civilisée" devait être le principe fondamental de toute relation internationale.
A son tour, Barack Obama a déclaré que des différends persistaient entre les deux pays concernant la démocratie et les droits de l'homme, soulignant que c'était aujourd'hui le principal obstacle à la levée de l'embargo. Obama compte évoquer cette question mardi avec les leaders de la société civile cubaine, sachant que la liste des participants à cette réunion a été dressée par les USA sans consultation avec La Havane.
Le président américain faisait probablement référence à l'arrestation de manifestants d'opposition la veille de sa visite sur l'île — les médias américains rapportaient plus tôt que de nombreux dissidents cubains avaient été assignés à résidence.
Raul Castro a balayé ces accusations selon lesquelles il existerait des prisonniers politiques sur l'île: "Donnez-moi la liste de ces prisonniers politiques et si elle existe effectivement, alors ils seront libérés avant l'aube". Et d'ajouter qu'aucun pays dans le monde ne répondait entièrement aux normes internationales en matière de droits de l'homme.
Finalement, Obama s'est dit "certain que l'embargo contre Cuba serait levé", sans préciser quand. D'après lui, la question bute au congrès américain qui "ne travaille pas de manière très productive en cette année d'élection présidentielle".
Le président américain Barack Obama a déclaré dans une interview à la chaîne ABC qu'il serait "ravi de rencontrer le leader de la révolution cubaine Fidel Castro", 89 ans, si sa santé le permettait. Comme l'a noté le chef de l'État américain, cette rencontre symboliserait "la fin de la guerre froide dans les relations entre les USA et Cuba".
Le conseiller adjoint du président américain pour la sécurité nationale Ben Rhodes a toutefois annoncé en conférence de presse qu'au cours de cette visite, le président américain ne prévoyait pas de rencontrer Fidel Castro. Selon Rhodes, "Cuba n'a pas non plus soulevé cette question".
"Ni nous ni les Cubains ne supposions que cette rencontre aurait lieu", a souligné le représentant de la Maison blanche.