Le 21 mars, après une rencontre au sommet de deux heures au palais de la Révolution de La Havane, les deux hommes ont lu des déclarations faisant état des avancées et des enjeux du rapprochement engagé fin 2014 entre les deux pays.
Les deux dirigeants se sont ensuite soumis aux questions de la presse, exercice naturel pour M. Obama, mais rarissime pour le président cubain de 84 ans, allergique aux médias. Cette brève séance de questions avait d'ailleurs fait l'objet d'intenses tractations préalables.
En fin de conférence, le président américain a tenté de donner une tape sur l'épaule de son homologue cubain. En guise de réponse, Raul Castro, visiblement mécontent, a saisi son poignet et s'est empressé de lever sa main, un peu molle, en l'air.
Cependant, les médias occidentaux ont interprété différemment ce geste pour le moins insolite.
Selon l'AFP, comme le veut l'usage, les deux hommes se sont serré la main, mais Raul Castro a oublié le protocole pour tenter de lever le bras de son homologue en le saisissant par le poignet.
Barack Obama n'a pas accompagné le mouvement, laissant tomber sa main un instant en attendant que le chef de l'État cubain ne renonce à son impulsion.
En résulte une photo pour le moins étonnante d'un Obama souriant faisant signe aux journalistes de la main droite, tandis que son bras gauche est maintenu à mi-hauteur par un Raul Castro légèrement en retrait.
"Après plus de cinq décennies très difficiles, les relations entre nos gouvernements ne vont pas changer du jour au lendemain", a-t-il reconnu, tout en assurant avoir des conversations "franches et directes" sur les points de désaccord, démocratie et droits de l'homme en tête.
Les États-Unis "continueront à défendre les valeurs de la démocratie", a-t-il insisté.