"Je ne voudrais pas surestimer l'importance de cette visite. Elle arrive au cours de la dernière année d'Obama en fonction", a déclaré à RT l'analyste politique russe Nikolaï Kalashnikov.
Néanmoins, l'analyste qualifie la visite d'"événement historique".
"Obama ne pourrait guère influer sur les relations cubano-américaines à ce point. Il s'agit davantage d'un dernier effort pour montrer qu'il a reçu le prix Nobel de la paix pour quelque chose", a ajouté M.Kalachnikov.
Luis René Fernandez Tabio, professeur d'économie à l'Université de La Havane, souligne qu'aucun changement radical ne se produira. Il sera difficile pour le prochain président américain de renverser la politique de M.Obama, a-t-il affirmé à RT.
L'analyste en politiques étrangères Jorge Hernandez Martinez de l'Université de La Havane a pour sa part fait remarquer que la visite du chef d'Etat américain pourrait viser à renforcer le Parti démocratique et Hillary Clinton comme sa favorite pour la présidentielle.
"Si tout va bien et que tous les objectifs sont atteints, Obama va probablement améliorer son image et renforcer la crédibilité du candidat démocrate à la présidence, puisque cette personne sera considérée comme l'une qui continuera la politique d'Obama", a indiqué M.Martinez.
Le changement soudain de politique de Barack Obama a suscité des controverses. Il n'est pas surprenant de constater que tout le monde aux Etats-Unis n'est content du nouveau cours des choses à Washington dans ses relations avec Cuba, en particulier les républicains.
Le sénateur de Floride Marco Rubio et le sénateur du Texas Ted Cruz, qui sont candidats à l'investiture républicaine pour la présidence, ont largement critiqué Barack Obama pour ce changement de politique.
Le 20 mars, le numéro un américain mettra pieds sur le sol cubain afin de s'y entretenir avec le Président des conseils d'Etat et des ministres Raul Castro, ce qui est de fait la première visite d'un président américain en exercice à Cuba depuis près de 90 ans.
Cette visite de deux jours sera une nouvelle étape dans la normalisation des relations américano-cubaines amorcées en juillet dernier, après 50 ans de brouille diplomatique.