Un tribunal nord-coréen a condamné un étudiant américain de l'Etat de Virginie, Otto Frederyck Warmbier, à 15 ans de travaux forcés pour "des actions hostiles", rapporte l'agence de presse japonaise Kyodo.
Fin février, les médias internationaux ont publié une vidéo montrant un étudiant qui disait qu'il avait arraché une affiche politique dans la zone des employés de l'hôtel international Yanggakdo. Dans la même vidéo, l'homme a reconnu que c'était l'erreur la plus terrible de sa vie.
Après son arrestation, l’agence centrale de presse nord-coréenne a annoncé qu'"un étudiant américain est arrivé en Corée du Nord sous le couvert du tourisme pour mener une activité contre l'Etat, mais il a été démasqué et le parquet a ouvert une enquête contre lui".
Ce n'est pas la première fois que les services spéciaux nord-coréens arrêtent des citoyens américains. L'épisode le plus retentissant a eu lieu en 2009, quand deux journalistes américains, Laura Ling et Euna Lee, ont été arrêtés à la frontière sino-coréenne au cours du tournage d'un film sur les réfugiés nord-coréens. La violation de la frontière et la présence de vidéo anti-Pyongyang ont permis au tribunal nord-coréen de les mettre en prison pour 12 ans. Néanmoins, les deux journalistes ont été libérés, grâce aux efforts de diplomates américaines.
L'année dernière, un étudiant sud-coréen de l'Université de New York a été arrêté pour avoir violé la frontière chinoise. Quelques mois plus tard, il a été renvoyé en Corée du Sud.
En octobre 2015, la police nord-coréenne a arrêté Kim Dong Chul, 62 ans, soupçonné d'espionnage. M.Kim a avoué avoir travaillé depuis 2013 pour la Corée du Sud, en collectant des matériaux militaires secrets et en prenant des photos. Il a été appréhendé alors qu'il recevait de sa source une clé USB et une caméra. Ces supports contenaient des données que la Corée du Nord considère comme constituant un secret d'Etat.