Arborant une étiquette "Made in China", les combinaisons de surf créées par la société australienne Rip Curl font penser à la plage, aux vagues et aux surfeurs bronzés. Mais il s'avère que certains de ces vêtements sont fabriqués par des Nord-coréens obligés de travailler pendant de longues heures et souvent sans rémunération, rapporte le Sydney Morning Herald.
Selon Human Rights Watch, le travail forcé et non rémunéré est une pratique commune dans cette usine et les employés qui ratent une journée de travail peuvent être frappés par des gardes ou envoyés dans des camps de travail.
Ce n'est pas la première fois que des étiquettes "Made in China" sont utilisés pour berner les acheteurs. A l'été 2015, l'entrepreneur australien Nik Halik a pris des photos des étiquettes alors qu'il effectuait une visite guidée de l'usine. En 2014, la bloggueuse Anjaly Thomas avait également repéré des vêtements Rip Curl dans cette usine.
Les vêtements de Rip Curl fabriqués dans une usine nord-coréenne dans des conditions "proches de l'esclavage"
Rip Curl clothes produced in North Korean factory with 'slave-like' conditions https://t.co/camcugl36a pic.twitter.com/A7DJZ8zFAE
— Mashable (@mashable) 21 февраля 2016 г.
Après cette révélation, le directeur financier de Rip Curl a riposté en déclarant qu'un de leurs fournisseurs avait affecté une partie de la production à un sous-traitant non autorisé. Selon lui, la direction avait été informée de la situation trop tard, soit après la livraison de la collection hiver aux boutiques sportives.
"Dans l'industrie textile, ils appellent ça Chine + 1, soit des entreprises qui font fabriquer une partie de leurs produits en Chine et une autre partie en Corée du Nord", explique Michelle O'Neil, la secrétaire nationale du syndicat des textiles australiens, cité par Slate.
Tandis que plusieurs marques australiennes publient la liste intégrale des usines utilisées pour fabriquer leurs vêtements, ce n'est pas le cas de grandes marques de surf comme Rip Curl, Quicksilver et Billabong.