Des milliers d'Espagnols ont pris part à de nombreuses actions de protestation en prévision du sommet UE-Turquie portant sur la crise migratoire.
Les protestations se sont déroulées à Barcelone, à Saragosse, à Valence, à Madrid, à Saint-Jacques-de-Compostelle et dans des dizaines de villes espagnoles.
Selon les organisations signataires du manifeste, l'UE considère les réfugiés comme une monnaie d'échange dans son marché avec la Turquie. Le projet d'accord avec le gouvernement turc révèle de nouveaux problèmes dans la construction européenne car il signifie le renoncement à ses principes fondamentaux dont le respect de l'homme, les libertés, l'égalité et la solidarité, affirment les protestataires.
"Il faut traiter dignement les gens qui fuient les guerres. Si l'UE paie la Turquie, cela n'éliminera pas la menace que courent les réfugiés dans leurs pays", lit-on dans le manifeste.
L'accord négocié avec la Turquie est "une violation du droit international et de la législation européenne", estiment les auteurs du document. Les manifestants dénoncent une attitude "inhumaine" envers les habitants des camps de réfugiés et appellent à augmenter le financement destiné à rétablir la paix au Grand Proche-Orient.
"Nous exigeons de l'UE de remplir ses obligations internationales car les réfugiés ont le droit d'asile dans les pays de l'Union européenne", indique également le manifeste.
L'accord entre l'UE et Ankara sur le règlement de la crise migratoire prévoit que la Turquie ré-accueillera tous les réfugiés qui arriveront en Grèce via le territoire turc. En échange, Ankara obtiendra une accélération des négociations sur l'assouplissement du régime des visas et sur son adhésion à l'UE, et bénéficiera de l'octroi de trois milliards d'euros.